Quelques souvenirs d’élève neuroatypique

Avant toute chose :

Cet article se base sur MES souvenirs.
Il n’a en aucun cas la prétention d’être représentatif de TOUS les parcours d’élèves neuroatypiques, ni même de tous les parcours d’élèves avec un TDAH (trouble de déficit d’attention avec hyperactivité).

C’est juste un témoignage.

Un témoignage que j’ai envie d’adresser avant tout aux enseignant.e.s, parce que ces personnes peuvent faire une sacré différence entre « un parcours d’élève neuroatypique qui se passe bien », et « un cauchemar qui fait qu’on a la boule au ventre à l’idée d’aller en classe et d’y passer sa journée ».

Je n’ai pas la prétention non plus d’avoir des recettes et des solutions. J’ai juste envie de raconter ce qui m’a aidé, et ce qui m’a déglingué la tronche pendant ces années. A vous d’y regarder, de voir si vous reconnaissez certaines de vos attitudes… et d’en faire ce que vous pouvez.

TDAH

Toute gosse, j’étais infiniment plus à l’aise avec les adultes qu’avec les enfants. Genre VRAIMENT beaucoup plus à l’aise.
Les autres enfants, c’était un peu des créatures étranges fonctionnant selon des codes que je ne comprenais pas tellement.
Ma prof d’école enfantine (« maternelle », pour les français.e.s) m’a littéralement sauvé la mise : elle me trimballait partout avec elle. Elle devait aller chercher un truc en salle des profs ? « Viens avec moi ».
Alors oui, ça faisait que mes camarades me regardaient un peu bizarre, mais ca évitait qu’elle me retrouve en larmes ou plus ou moins prostrée à son retour. Et ça m’évitait pas mal d’angoisses (pour la petite histoire, une fois elle n’a pas pu m’emmener avec elle. J’ai tellement stressé que j’ai somatisé : en quelques heures je me suis couverte de plaques rouges. Une pousse d’eczéma géante. Le médecin a demandé à ma mère si j’avais vécu un truc particulièrement stressant, parce que ce genre de trucs étaient typiquement psychosomatiques. Et oui, j’avais vécu un truc particulièrement stressant : rester seule au milieu d’un groupe d’enfants pendant 5 minutes.)

Elle me laissait aussi – même si ses collègues lui disaient de « ne pas encourager ça » – venir à l’école avec mon doudou. Mon « coïcoï » comme je l’appelais. Un morceau de tissu informe que je secouais devant mon visage (des fois en disant « coïcoïcoïcoï » répétitivement – d’où son nom) pour me rassurer et m’apaiser quand je stressais. J’ai arrêté un jour de le prendre. De moi-même. Parce que je me sentais de m’en passer. Personne ne m’a forcé. Alors que ma maman voulait plutôt confiner le coïcoï à la maison parce qu’elle trouvait ça « trop bizarre », elle lui avait dit que surtout pas, que si j’en avais besoin bah je pouvais le prendre, que le but n’était pas de me faire flipper gratuitement, et que je m’en passerais quand je pourrais m’en passer. Bien vu.

Elle a passé pas mal de temps à m’expliquer.
Oh, pas tellement pour ce qui est de la lecture et de l’écriture, ça, ça allait plutôt bien (elle devait plutôt m’extraire du « coin bibliothèque » où j’avais tendance à me retrancher autant que possible !).
Mais à m’expliquer « comment ça marche avec les autres enfants ».
Elle faisait de la traduction « Laurence – Enfant neurotypique » (et réciproquement), pour me permettre de ne pas trop être un alien dans la classe. Et ça marchait plutôt bien.

Cette enseignante, je lui dois une fière chandelle, vraiment. Si j’avais commencé l’école avec un.e enseignant.e qui avait essayé de me conformer à tout prix à un fonctionnement standardisé, ça aurait été un pur enfer.
Elle, elle m’a permis de voir que l’école ça pouvait être cool. Et ça m’a un peu outillé pour la suite… Parce que par la suite, sa bienveillance et son ouverture se sont avérées loin d’être la norme.

Par la suite, ça a été… Un peu plus compliqué, on va dire.

Je vais donner des exemples en vrac.

Non, tous les enfants n’ont pas la POSSIBILITÉ de rester immobiles à leur place sans se balancer, bouger, tripoter des objets.
En tous cas, moi, je n’avais pas cette possibilité.
Et il ne sert à rien de :
– Leur retirer par surprise leur chaise de sous les fesses (ça fait très peur, et en plus, sans déconner, vous savez que la colonne vertébrale et le cocxyx c’est fragile ?).
Je ne me suis pas blessée sérieusement, mais j’ai eu mal au cocxyx pendant des jours.
– Leur demander de rester assis sur leurs mains (c’est humiliant, c’est inconfortable, et vraiment : c’est inutile).
– Les envoyer hors de la salle de classe avec leur chaise en leur disant « va te balancer dehors ». Effectivement, pour me balancer sur ma chaise, hors de la classe, ça allait aussi. Pour suivre le cours, déjà nettement moins, par contre.

Non, tous les enfants n’ont pas le sens inné du respect des conventions sociales.
Quand j’ai fait remarquer à l’enseignante qu’elle avait fait une erreur d’orthographe au tableau noir, je ne SAVAIS PAS qu’on est supposé se taire quand on voit un adulte faire une erreur. Je ne savais pas non plus que j’allais tellement vexer l’enseignante qu’elle m’a fait la misère pendant deux ans, encourageant littéralement mes camarades à me harceler.

Non, tous les enfants n’ont pas la même maitrise de leurs émotions.
Encourager mes camarades à se moquer de moi ne m’a pas fait acquérir une meilleure maitrise de mes émotions, non plus.
« Riez tous, Laurence s’énerve ».
« Regardez le bébé, elle pleure ».
Non, ça ne m’a pas fait apprendre à me maitriser. Ça m’a juste fait apprendre que les adultes, en qui jusque là j’avais une confiance assez aveugle, sont parfois des belles crevures.

Non, tous les enfants n’ont pas les mêmes capacités à coordonner leurs mouvements, à la gym.
Je n’ai jamais su faire une roulade (et je ne sais toujours pas, d’ailleurs).
Me dire de « faire un effort » n’a jamais été un remède miracle contre la dyspraxie, et me faire recommencer et recommencer encore alors que j’avais peur de me faire mal parce que je me retrouvais dans des postions complètement improbables ne m’a pas appris à faire une roulade. Juste à détester la gym, et à détester mon corps, aussi.

Non, un enfant neuroatypique qui se retrouve cible de harcèlement scolaire n’est pas COUPABLE du harcèlement subi.
Pourtant, c’est le message que j’ai eu. Que c’était normal que les autres ne m’aiment pas et m’en foutent plein la gueule. Parce que quand même, je le cherchais un peu, à faire des trucs bizarres.
On me l’a expliqué à moi. On l’a expliqué à mes parents. On m’a envoyé voir la psy de l’école, non pas pour m’aider à supporter ce harcèlement, mais pour que j’apprenne à me comporter « mieux » pour ne pas être harcelée.
J’ai continué à être harcelée. Et en plus, je me disais que j’étais vraiment une grosse merde de « ne pas savoir y faire avec les autres ». Mon estime de moi qui a mis plusieurs dizaines d’années à se reconstruire vous en remercie, vraiment !

Je ne sais pas ce que j’attends de cet article.
Peut-être juste qu’il puisse rappeler aux enseignant.e.s que, même si je conçois tout à fait que ça ne soit pas simple à gérer d’avoir dans sa classe un.e ou des enfant(s) dont le comportement détonne avec le reste du groupe, même si je conçois tout à fait que vous n’êtes pas formé.e.s spécifiquement « pour ça », avoir un poil de bon sens et d’humanité, ça n’est pas en option.
Imaginer qu’humilier un enfant va lui apprendre à se conformer à une norme, c’est complètement absurde. C’est psychophobe, mais c’est aussi ABSURDE. Comment pouvez-vous imaginer une seule seconde que ça va aider l’enfant ? Et même si vous vous en foutez d’aider l’enfant (ce qui est probable, si vous adoptez des comportements de crevure pareils), comment vous pouvez imaginer que foutre un enfant complètement en vrac va l’amener à avoir une attitude plus adéquate en classe ?

18 réflexions sur “Quelques souvenirs d’élève neuroatypique

  1. Je me souviens d’un jour, étant enfant, je m’étais retrouver à terre… Je ne supportai plus physiquement et psychologiquement, le harcèlement et les vannes constantes…

    Je me suis retrouver à « m’évanouir » dans la boue parce que justement je devais aller à l’école… (oui, à ce point)

    Ce jour là, je ne me suis jamais senti aussi bien. J’étais dans un état second, à moitié dans les vapes, par terre, à voir les autres enfants courir sans faire attention à moi…

    Cela va vous paraître étrange, si ce n’est complètement « WTF » comme disent les jeunes, mais je ne me suis jamais senti aussi bien qu’à ce moment.
    Plus rien n’avait d’importance, plus aucun contrôle sur mon esprit ou mon corps (qui était comme une pierre)…
    J’avais l’impression que mon « esprit » s’envolait… C’était comme si je pouvais enfin quitter ce cauchemar pour ne plus y revenir…

    Ce jour-là était la première fois où j’ai envisagé la mort… Non pas comme comme une fatalité effrayante, mais bien une échappatoire, un soulagement, un sanctuaire vide où je pourrai m’endormir.

    Oui, j’ai bien dit, étant enfant…

    -raconte sa vie /off

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    1. C’est à la fois terrible, et rassurant de se rendre compte à quel point nos vécus neuroatypiques sont proches. Heureusement que la parole se libère, nous sommes moins seul·e·s au moins…

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  2. je me retrouve TELLEMENT dans cet article !! surtout quand tu dis que petite tu préférais la compagnie des adultes. J’aimais bien mes ptits camarades, mais des fois je les trouvais « ennuyeux ». C’était pas méchant, mais j’aimais mieux écouter les conversations des adultes, que j trouvais beaucoup plus nourries et intéressantes. Et aussi, souvent je ne comprennais pas bien les autres. C’était très angoissant. Ce qui est marrant c’est que maintenant c’est le contraire… je préfère la compagnie des jeunes et enfants, que d’autres adultes neurotypiques.

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  3. Je tiens à préciser quelque chose, je n’étai pas harceler parce que j’étai « intelligent » j’étai harceler parce que j’étai stupide et gros. =)

    Je sais que vous n’en avez rien à faire de mon « racontage de vie » (oui, j’invente des mots), mais on est sur internet, je suis anonyme, pour ce que cela me coûte même si on fini par m’insulter et m’humilier… (je rajoute cela en complément de ce que j’ai dit plus haut)

    J’ai vécu une forme de harcèlement scolaire de la part d’autres élèves… C’était dur, blablablabla…

    Mais ça ce n’est rien comparer au reste. Vers l’âge de 7 ans, sous prétexte que j’étai au fond de la classe et que je voyais mal au tableau (là ce n’est pas vraiment de la faute de la prof, après tout, je ne disais rien, elle ne pouvait pas savoir) et que donc j’apprenais plus lentement et difficilement que les autres… (étant donner que je ne voyais rien, forcément…)*
    Et sous ce prétexte, elle a fini par m’humilier et m’insulté de bon à rien en me tirant les oreilles en m’insultant de crétin.

    Bref, une primaire de merde. Une fois au collège, je n’étai pas plus ouvert (tu m’étonne…), je restai au fond de la classe, silencieux (avec des lunettes cette fois-ci) et à cause du harcèlement scolaire je suivait mal les cours, et j’oubliai souvent mes devoirs, car à la maison, je déprimai et prenait souvent des antidépresseurs…

    Mais ça ne s’arrête pas ici ! Les professeurs me considéraient comme un cas désespéré (j’avais plutôt de bonnes notes en math, géométrie et en svt) et m’ignoraient… Et là, le drame arriva…
    Ma prof de français, me méprisai littéralement. Elle blaguai souvent sur moi, s’acharnai vraiment avec sa condescendance… Jusqu’a ce qu’un jour, elle colla une affiche dans la classe. (une affiche avec un jeune avec un visage un peu de « trisomique » (comme disais mes camarades) faisant des grimaces et tenant une manette de jeu avec pour slogan « imbécile heureux »)
    Elle ajouta « tu as vu, c’est toi B. sur l’affiche » ; devant la classe entière qui ne s’est pas gêner de rire. Elle continua de m’insulté et m’humilier à plusieurs reprise.

    Qu’ai-je fait ? J’ai abandonné… Je ne travaillai plus du tout, même pour ce qui me passionnait (les math, la géométrie, l’astronomie et la svt. Surtout sur les volcans). Je dormais en classe, parce que je ne dormais plus la nuit..etc… etc…

    Bref, au bout de la 5ème/4ème, voyant mes résultat, la conseillère de l’école me dit que je n’étai pas fait pour les études et que je n’arriverai à rien. Alors on m’a envoyer dans une classe qu’on nomme CLIPA, où j’étais censé effectuer des stages professionnels. (à 13 ans et déjà un déchet social d’après mon école !Youpie)

    Le problème c’est que ce « CFA » se trouvait dans un quartier totalement défavorisé… En classe, pas de prof, ou alors ils ne faisaient tout simplement pas cours. Les élèves lançaient les chaises et faisais ce qu’ils veulent. (un quartier où l’apologie de la violence était élever, où les armes courantes même en classe et les abus sexuels fréquents. )

    Du coup, j’ai été traîné « d’école pour échec social/scolaire » en « école pour échec social/scolaire » pendant toute ma vie.

    Voilà la petite histoire dont tout le monde se fout, mais pas grave, je la publie tout de même. :p

    Apparemment, mon TB n’a pas amélioré mes chances de ce côté là…

    Bref, vie de merde, mais pas assez merdique pour être considéré comme vie de merde, donc, je n’ai pas le droit de me plaindre. (Après tout, des gens souffre plus que moi, alors ma souffrance, je peux… NON, JE DOIS l’oublier. Apparemment)

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  4. Je détestai les personnes de mon âge et j’étais littéralement traumatisé/effrayé et en colère contre les adultes.

    (Je me souviendrai du sourire méprisant, hautain et sadique de ma prof de français, toute ma vie. Comme graver dans ma mémoire)

    Voilà, je n’étai et ne suis pas un surdoué. Je n’étai tout simplement rien. Un déchet. Et peut-être encore aujourd’hui d’ailleurs… Mais bon…

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      1. Je préfère rester totalement anonyme et protégé. Les gens sur internet sont trop agressif. (de toutes parts)

        Déjà que même anonymement, j’arrive à me sentir blesser, alors je n’imagine même pas si j’avais ma véritable identité. ><

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  5. Oups…merci de supprimer le commentaire précédent, c’est le mauvais site qui s’affichait…
    Je disais donc…
    J’ai l’impression d’avoir moi même écrit cet article tellement je m’y reconnais ! C’est aberrant de voir à quel point le système scolaire cherche à gommer les différences par le déni ! Alors qu’il faudrait au contraire accompagner les enfants de manière à préserver qui ils sont…

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  6. Bonjour Laurence,
    Tu m’as répondue sur le site de Troll de Jardin, mais je ne pouvais pas répondre à ta réponse, donc je te réponds ici.
    La personne que je mentionne sur son site n’est pas toi, mais quelqu’un qui a dit que « ça ne la choquait pas que les HPI fassent semblant » car « même les NT font semblant » et que les HPI sont des privilégiés, ne vivent pas de psychophobie, n’ont pas à dire quoi que ce soit sur le sujet (en gros). Relis mes mots et tu verras qu’il ne s’agit pas de toi.
    J’avoue avoir été très déçue de lire ça sur un groupe anti-psychophobie car le faire semblant est LE truc que les neurotypiques nous disent tous (quel que soit notre NA), car ça les emmerde qu’on soit différents d’eux, « bizarres », qu’on les « déprime » et j’en passe.
    Je suis d’accord avec toi sur le fait que des HPI qui se vantent, c’est problématique. Sans compter idiot de se vanter pour un truc qui est inné et en rien un accomplissement/une réussite.
    Ceci dit, il faut distinguer (et je sais que ce n’est pas forcément facile) se vanter et avoir envie de fréquenter des HPI/d’avoir des discussions intellectuelles qui peut avoir l’air prétentieux, mais sans forcément l’être. Je trouve qu’il y a un gros tabou autour de la question de l’accomplissement intellectuel, alors que ça devrait être comme la compétence sportive, artistique… Ca ne l’est pas en raison de notre culture néolibérale qui survalorise/récompense les gens performants scolairement, qui ont des boulots de cadres, ont fait de grandes écoles… Et il y a un amalgame avec les HQI je trouve, qui est parfois abusif.
    J’en profite pour te dire que j’aime beaucoup ton site. Pour ce qu’il m’apprend sur la psychophobie, la grossophobie (et sans doute d’autres trucs que j’ai oubliés).
    En particulier je ne pensais pas que les gens TDAH pouvaient se sentir « si » différents socialement que ce que tu décris dans ton dernier article. En tout cas j’en sais assez peu sur le sujet, peut-être pourrais tu raconter un jour comment tu te sens décalée ? (si tu veux bien sûr) Ca ressemble BEAUCOUP à mon vécu de personne HPI (sauf pour le côté de ne pas tenir en place, mais pour tout le reste).
    La comorbidité TDAH-bipolaire et TDAH-borderline m’intéresse aussi car il me semble que beaucoup de TDAH connaissent cette situation. Désolée d’en parler en termes un peu « froids », c’est une réalité que je ne vis pas mais que j’aimerais comprendre.

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  7. Je trouve votre commentaire intéressant, sur le fait de « brandir le diag comme un étendard » dans « une discussion entre NA ».
    Le fait est que, personnellement… Je me sens NA. Et quand je lis ça, j’ai le sentiment de ne pas l’être.
    Même si je comprends aussi ce que vous voulez dire. Qu’il risque d’y avoir une hiérarchie en fonction de la hiérarchie sociale psychophobe, avec les HPI qui seraient en haut (bien que dans la réalité comme le dit Troll de Jardin, on peut être HPI et avoir des traits très indésirables aux yeux des NT, il faut vraiment distinguer diagnostic et trait) et les psychotiques en bas.
    Mais du coup, qu’est-ce que vous préconiseriez ? Qu’une personne ne donne pas son diagnostic et dise simplement « je suis neuroatypique » ? Ou que les HPI le fassent, pour ne pas donner un sentiment d’infériorité aux autres ?
    Je suis pas contre l’idée dans l’absolu, peut-être que ça créerait un sentiment de solidarité qui me semble pour l’instant inexistant entre personnes ayant des NA différents.
    Par contre l’idée que les HPI n’ont rien à faire dans ce mouvement ou n’ont pas à ce prétendre NA… Ca me met en colère et ça me rend triste, car je passe beaucoup de temps à lire des blogs de NA et cette « étiquette » a vraiment une pertinence pour mon cas (et pour celui d’autres personnes HPI, potentiellement).
    L’idée que les HPI sont « comme des super-NT » est vraie dans certains cas, mais certains seulement. Et être un « super NT » n’est pas forcément une bonne chose d’ailleurs même si c’est valorisé socialement.

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  8. J’aurais aimé lire cet article il y a quelques années. J’aurais moins hésité à sortir mon fils aîné de l’ecole. Aujourd’hui, il apprend à la maison, il va mieux et a quelques amis qui ne vont pas à l’ecole non plus. C’est fou comme ces petits sont beaucoup plus ouverts et tolérants !

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  9. Bonjour,
    Voilà, je suis bipolaire et ancienne professeure de français. Je suis désolée pour vous si ça s’est passé comme ça. Le problème avec l’éducation nationale, c’est que les gens trop sensibles ne sont pas les bienvenus chez les profs. J’ai eu des élèves en détresse psychologique et quand j’ai gueulé parce que la manière dont l’ école les prenait en compte les enfonçait plus qu’autre chose, on m’a fait comprendre que sur mon dossier de stagiaire allait figurer ce commentaire : « va craquer nerveusement ». Les cons résistent mieux au stress donc beaucoup de cons chez les profs. Mais il y a des gens très biens aussi et je suis triste si certains ne sont pas tombés sur eux

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    1. Oui, il y a clairement des gens bien.
      Dans mon parcours, j’ai clairement AUSSI eu des profs qui m’ont vachement aidé.
      L’enseignante d’école enfantine (équivalant « maternelle » en France) dont je parle, mais aussi quelques profs plus tard.

      Et c’est vrai que c’est important de le dire aussi.

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