Lau’ explique l’homophobie à Petit Oskar

Petit Oskar, c’est un peu comme Petit Ours Brun, mais en moins mignon, moins doux, et infiniment moins sympathique.

Il a des poils longs sur la tête, toujours bien attachés dans un magnifique catogan, autrement dit une queue de cheval.
D’ailleurs, certains en profitent pour rappeler ce qu’il y a, sous la queue du cheval (et peut-être bien que je suis un peu d’accord avec eux. Peut-être, hein. Juste peut-être).

Oskar Freysinger
(Dessin de Marc Large, dont vous trouverez les travaux ICI )

Petit Oskar, c’est un peu comme un jouet parlant, avec des messages automatiques pré-enregistrés.
Alors quand on parle d’un sujet de société en Suisse, souvent, on sait que Petit Oskar va y aller de son petit message pré-enregistré, tellement prévisible qu’on n’a même pas envie de l’entendre, parce qu’en plus d’être pénibles, ses messages automatiques sont tellement prévisibles qu’on en connait le contenu avant même qu’il ouvre la bouche.

Petit Oskar est un jouet automatique créé en Valais.
Alors évidemment, quand il se passe quelque chose en Valais, Petit Oskar doit y aller de son commentaire.

Et il y a quelques jours, en Valais, il s’est passé un truc.
Au Collège des Creusets (il faut savoir qu’en Valais, « Collège », c’est comme le lycée en France, ou le gymnase à d’autres endroits en Suisse), le rectum… euh, le recteur a annulé un atelier de prévention sur les insultes homophobes et sexistes. Malgré le fait que plein d’élèves s’y étaient inscrits, il a trouvé ça « inutile », le recteur.

Alors forcément, Petit Oskar s’est senti obligé d’y aller de son petit avis. Parce qu’en plus, Petit Oskar, il se trouve qu’il est responsable de l’instruction publique pour son canton (ouais, c’est bizarre de confier des responsabilités à un jouet qui diffuse des messages pré-enregistrés, je suis d’accord avec vous).

Donc Petit Oskar, il a décidé que le recteur n’avait pas le droit d’expliquer lui-même pourquoi il avait décidé d’annuler cet atelier.

Faut le comprendre, Petit Oskar : il avait des messages pré-enregistrés tout prêts à diffuser sur l’homophobie et sur l’homosexualité. Alors il voulait qu’on les entende, ses messages (il est un peu prétentieux, petit Oskar : il pense tout savoir sur tout, y compris sur de trucs où il comprends que dalle, et il aime beaucoup entendre le son de sa voix).

Alors Petit Oskar, il est allé à la Radio, et il a sorti ses messages pré-enregistrés (de merde) :

Il n’y a pas de problème d’homophobie dans les écoles en Valais et tant que je serais chef du département de l’instruction publique on va pas venir parler de ces théories du dgender chez nous.

Alors, Petit Oskar, vu que j’ai pas envie de te laisser continuer de te ridiculiser comme ça, je crois que je vais devoir t’expliquer ce que c’est l’homophobie, parce que je crois que tu n’as pas tout bien compris.

Alors, puisque je suis assez sympa pour t’expliquer, tu vas me faire une faveur : pour une fois, tu vas te taire, et écouter jusqu’au bout, d’accord ?

Viens avec moi, Petit Oskar, je vais te faire visiter une cours d’école.

Tiens, écoute… tu as entendu, là, ces gamins qui s’insultent de « PD » et de « Tafiole » ?
Voilà, je vais pouvoir commencer à t’expliquer, alors.

Tu sais ce qu’elles veulent dire, ces insultes ?
C’est des insultes qu’on utilise très (trop) souvent pour désigner les homosexuels désignés comme hommes.
Tu sais, les mecs qui baisent avec des mecs ? Ceux qui sont amoureux de mecs ?
Ben c’est eux, qu’on appelle « Pédé », en général.
Alors oui, souvent, quand les enfants s’insultent de « pédé », c’est pas pour dire « tu es homosexuel », c’est juste une manière de dire « t’es une merde ».
Mais réfléchis trois minutes.
Attends, puisque tu es prof (ouais, Petit Oskar est prof. Je sais, ça aussi c’est un peu bizarre…) , on va faire une petite équation :

Si on a :

Homosexuel homme = pédé
Et « tu es une merde » = « Sale pédé »

On a aussi : Homosexuel homme = pédé = merde.

Tu trouves toujours que c’est pas homophobe, d’utiliser « Pédé » comme insulte, maintenant, Petit Oskar ?

Tu commences à comprendre où je veux en venir ?

Viens, on continue la visite de la cour d’école.

Là, tu la vois cette adolescente ? Elle est en train de dire que son camarade est « une tapette » parce qu’il « marche comme une fille ».

Non ? Toujours pas d’homophobie ? Vraiment pas ?

Tu entends ces deux mecs qui discutent ? « Et toi, t’as toujours pas de copine ? ».
Tu remarques un truc ?
Il a dit « copine ». Pas « t’as pas de copine ou de copain ? ».
T’as vu ?
C’est ce qu’on appelle « l’hétéronormativité ».
Le fait qu’en fait, par défaut, dans la société, on part du principe que tout le monde est hétéro. La « norme », « ce qui est normal », c’est d’être hétéro.
C’est pour ça que cet ado demande à son pote s’il a UNE COPINE, sans imaginer une demi seconde qu’il puisse éventuellement être en couple avec un mec.

Quoi ? Qu’est ce que tu me dis à l’oreille, Petit Oskar ?
Qu’il n’y a pas d’homosexuels dans cette cours d’école ?

Attends, je vais t’expliquer le concept de « placard ».
Parce que ça aussi, c’est important pour comprendre l’homophobie.
C’est un peu la conséquence en droite ligne de l’hétéronormativité.
Vu qu’on considère que la norme, c’est l’hétérosexualité, c’est vachement difficile de dire « Eh, mec, moi je suis pas dans la norme ». Parce que ça sonne très fort comme « Eh, mec, moi je suis ANORMAL ». Ca pique, hein, d’avoir à dire qu’on est anormal, tu crois pas, Petit Oskar ?
Et vu qu’en plus il y a plein de gens qui, comme toi, disent que « l’homosexualité c’est une maladie » (parce que oui, tu as dit ça, Petit Oskar… sisi), vu qu’il y a plein de gens qui insultent les homosexuel.les, quand on est homo, on le dit pas. On appelle ça « rester dans le placard ». C’est à dire se cacher. Tu sais, comme quand on doit éviter de se faire voir pour éviter de s’en prendre plein la gueule.
En fait, c’est exactement ça : on se cache.
Et on se cache pourquoi, Petit Oskar ?
Je te le donne en mille : à cause de ce truc « qui n’est pas un problème » : l’homophobie.
Et cette invisibilisation (ouais, c’est comme ça qu’on appelle ça, le fait de rendre les homosexuel.les invisibles, de tout faire pour qu’on ne sache pas trop qu’ils existent, de les pousser à se cacher), c’est AUSSI DE L’HOMOPHOBIE.

Et là, tu vois, je n’ai donné que des exemples concernant les « pédés ».
Mais je pourrais t’en donner tout autant sur les « gouines », tu sais Petit Oskar, ces femmes qui ont l’audace d’aimer d’autres femmes, de coucher avec d’autres femmes, tout ça.

Alors tu vois, Petit Oskar, même si je te dis tout ça avec un peu d’humour, tes bouses, elles me font pas rire du tout.
Elles me font pas rire du tout, parce que tu vois, les statistiques (tu dois bien aimer, ça, les statistiques, non ?), elles expliquent que les personnes homosexuelles, elles se suicident beaucoup plus souvent que les personnes hétérosexuelles.
Parce qu’elles se font humilier, rabaisser, insulter, mettre à l’écart, rejeter (des fois même par leur famille).
Parce qu’elles sont sujet de moqueries.
Parce que « être un pédé c’est être une merde ».
Et ces suicides, ils ont le plus souvent lieu avant 20 ans.
Avant 20 ans, Petit Oskar. T’sais, l’âge où normalement on a la vie devant soi, plein de projets d’avenir, où on se projette dans un avenir professionnel, où on se projette dans une vie amoureuse, ‘fin… tout ça quoi.

Alors ta théorie fumeuse sur l’atelier inutile parce que « l’homophobie n’est pas un problème en Valais », va falloir que tu la révises, mec.

Ou alors tu vas aller l’expliquer aux familles et aux potes de ces ados qui se sont buttés, je suis sure qu’ils vont être ravis de t’expliquer leur vision des choses, tu vois ?

Ton attitude, Petit Oskar, d’ailleurs, puisqu’on en est à parler de toi… C’est de l’homophobie, aussi.
Tu vas surement pas vouloir le reconnaitre, c’est pas dans tes messages pré-enregistrés, ça, le « Oui, désolé, j’ai eu tort ».

—-

Pour celleux qui voudraient écouter à leur tour les « messages pré-enregistrés » d’Oskar Freysinger (ci-dessus appelé « Petit Oskar ») sur l’homophobie qui « n’est pas un problème dans les écoles valaisannes », c’est écoutable ici.
Je décline toutefois toute responsabilité pour l’humeur que vous aurez après cette écoute.

41 réflexions sur “Lau’ explique l’homophobie à Petit Oskar

  1. Si vous ne respectez pas les autres, n’attendez pas qu’on vous respecte. On vit en démocratie le peuple a choisi les conseillers, et ce n’est pas avec vos arguments que vous améliorez la situation. Ayez au moins un peu de respect pour les autorités que ce soit l’évêque du Valais ou le conseiller Oskar Freysinger, sans cela vous vous dénigrez vous-même.

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    1. Ceci étant dit…

      J’aime bien votre commentaire, parce qu’il me permet de rebondir sur la question – importante – de la liberté d’expression et de ses limites.

      Donc.

      Vous me reprochez un article pas très aimable à l’égard d’Oskar Freysinger.

      Je le reconnais – voire le revendique – il n’est pas très aimable (quoi qu’on m’ait fait la remarque que j’étais étonnamment douce dans mon propos vu l’ampleur des conneries dites par Freysinger dans la fameuse interview radiophonique, et vu l’ampleur de la connerie faite par le recteur en supprimant cet atelier).

      Effectivement, il n’est pas aimable.
      Et effectivement, je suis en colère, et je présume que ça transparait quelque peu.

      Et alors ?

      Donc, on a un mec ultra médiatisé qui dit des conneries grosses comme le Cervin, des conneries dangereuses qui plus est vu que ce genre de positionnement contribue largement au taux de suicide parmi les personnes – et en particulier les jeunes personnes – homosexuelles.

      Et on a une personne pas très médiatisée – moi donc – qui tiens un blog où je réagis à l’actualité, à plus forte raison à une actualité qui me concerne doublement parce que :

      – Je ne suis pas hétéro.
      – Je travaille avec des enfants et ados, donc je suis en première loge pour constater que oui, l’homophobie EST un problème et est bien présente parmi les jeunes, contrairement à ce qu’affirme ce cher Oskar.

      Et donc, ça serait à moi – qui vit l’homophobie au quotidien – d’être douce, aimable, sympathique et chaleureuse envers un mec qui dit des trucs carrément dangereux ?

      Vous ne voyez pas comme un petit problème logique dans votre raisonnement ?

      Vous n’avez pas l’impression que ça serait EN PREMIER LIEU aux personnes médiatisées, dans une situation de privilégiées de pouvoir, qui plus est dans une situation privilégiée dans notre société du fait qu’il est hétéro, et que c’est quand même nettement plus simple d’être hétéro dans notre société… De ne pas tenir des propos dangereux ?
      Au lieu de reprocher aux personnes choquées par ces propos de réagir un peu vertement ?

      Vous le dites vous même : on est en démocratie.

      Et la démocratie – ne vous en déplaise – c’est AUSSI avoir le droit d’émettre un avis critique sur les positionnements des personnalités politiques.

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  2. Extrait sur la loi du 19 mars 1992 sur l’école obligatoire (LEO; RSB 432.210) :

    Mission de l’école obligatoire
    Art. 2.4 Elle fait naître en eux la volonté de tolérance, le sens de la responsabilité active à l’égard d’autrui et de l’environnement et le respect des autres langues et des autres cultures.

    Voilà un bien bel article, dommage que les personnes chargées de le metre en oeuvre au seins de l’école préfèrent supprimer ou nier l’existence des différences, plutôt que de promouvoir l’ouverture et la tolérance.

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  3. Sacré torchon ! J’en connais un qui doit être plié en quatre de rire ! Petits plaisantins…
    PS : L’homosexualité existe et est indéniablement une réalité, mais ça ne veut pas dire que c’est une normalité. Les handicapes existent aussi, c’est malheureusement une réalité, mais tout le monde sera d’accord pour dire que ce n’est pas une normalité. C’est totalement similaire.

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    1. J’ai hésité à publier votre commentaire, parce que vla comme il est dégueulasse.

      Je vais honnêtement pas m’emmerder à vous faire une réponse argumentée. Le mépris qui dégouline de votre message me donne honnêtement beaucoup plus envie de vous insulter, chose que je vais tout de même éviter de faire : ça vous ferait trop plaisir 🙂

      Je me bornerai juste à vous remercier.

      S’il y avait des personnes qui doutaient encore du fait que l’homophobie soit un problème, et qu’il soit utile de sensibiliser à cette problématique dès que plus jeune âge…
      Vous venez de brillamment démontrer tout le mépris que les personnes homosexuelles se bouffent quotidiennement dans la gueule.

      Merci pour cette démonstration par l’exemple, donc !

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      1. Ma très chère, soyez certaine que j’attendais en aucun cas une insulte de votre part et que la diplomatie est à mes yeux la meilleure des solutions ! Et la démarche que vous décrivez est entre parenthèse la favorite de nos amis les bobos, excellents d’honneurs de leçons, mais après… Bref, revenons à nos moutons. 🙂 D’autant plus que ce matin j’avais vraiment du temps à perdre sur votre article, ce que je ne fais jamais, néanmoins je souhaite réagir sur cette mauvaise compréhension. Bref, évidemment que l’homophobie est une bien mauvaise chose, j’ai connu personnellement beaucoup d’homosexuels et je trouve que ce sont des personnes charmantes et pleine de joie de vivre. J’ai voulu répondre à votre article sur le même ton que vous l’avez écrit, mais le fond de ma pensée, c’est que vous faites une montagne d’un détail, car le réel problème n’est pas à cet endroit. Je dirais même qu’indépendamment du sujet, votre but principal est de tirer à vue sur Monsieur Freysinger, et pour une fois j’ai souhaité réagir à contre-courant. Bonne continuation à vous. Avec mes meilleures salutations arc-en-ciel

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    2. Si être « normal » c’est dire des conneries pareilles, mieux vaut ne pas l’être.

      Einstein avait une intelligence hors norme, cette dernière n’en était pas pour autant pas admirable. Tout ça pour dire que la norme ne représente pas toujours ce qui ce fait de mieux.

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  4. Qu’il est beau de comparer handicape et homosexualité… Il y a plus de 10 ans que j’ai eu ma matu avec ce petit Oskar de professeur et il devait être bien trop occupé à se contempler si à l’époque il n’avait déjà pas remarqué l’existence de l’homophobie…

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  5. Bonjour,

    J’ai lu votre message et si je peux me permettre voici mes commentaires.
    Le problème d’homophobie existe bel et bien et on ne saurait le nier.

    L’exemple de la cours d’école en est un, mais faut-il aussi entendre tout ce qu’il se passe dans la cour d’école. Tel autre enfant traite son copain de sale italien, portugais etc…. tel autre camarade dit toi t’es moche, gros. tel autre dit toi t’es con. Tel autre dit, vous les Suisses vous êtes des méchants etc…. bref dans la cour d’école bcp de combats se mènent, bcp de mots se disent…. est-ce que c’est un cours sur un des seul problème qu’il faut faire, ou juste un cours pour accepter l’autre dans sa différence et dans le respect. Parce que je me pose quand même la question si OF avait été votre camarade d’école dans la cour vous l’auriez traité de quoi ? vous l’auriez exclu pour quoi ? parce qu’il ne dit pas les mots qu’il faut ou ne pense pas exactement comme vous ? Celà pour dire que tout commence déjà par l’acceptation de l’autre….. même si il ne pense pas comme moi, même si il n’est pas comme moi,……. (et ça va dans les deux sens)
    Ensuite le problème vient de la revendication, tel être revendique de la reconnaissance par rapport à son pays, à sa religion, à sa sexualité etc… je n’ai toujours pas de problème avec celà.
    Là où ça me pose problème c’est quand je lis votre paragraphe sur l’hétéronormativité.
    On ne peut nier que « biologiquement » l’hérérosexualité est la norme, sans un homme et une femme, sans un spermatozoide et une ovule, l’humanité n’aurait pas bcp de futur. Partant de celà, trouver que ça devient un problème si on ne pose pas la question : tu as une copine ou un copain je trouve tiré par les cheveux. Que vous le vouliez ou non la norme c’est l’hétérosexualité (je ne dis pas que l’homosexualité est anormal, mais ce n’est pas la norme) et se sentir rejeté par la question est-ce que tu as une copine est un procès d’intention. Imaginez la question posée par un homosexuel maintenant est-ce que tu as un copain ? non ? une copine alors ? oui ? ah mais pourquoi t’aime pas les garçons ? tu rejettes les homosexuels c’est ça ?……. on peut pousser loin la parano….. Bref, à nouveau je ne nie pas les problèmes, ni l’homophobie, je dis juste que tous vos exemples ne sont pas bons….. Et dieu sait comme j’affectionne les homosexuels que je connais, mais là, si ils allaient aussi loin que ça dans la parano…… je leur dirais faut arrêter quoi, faut pas aller trop loin.

    Je vous souhaite vraiment sincèrement une vie épanouie dans le respect de tous.

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    1. Y a deux choses différentes, dans votre commentaires, donc y aura deux parties dans ma réponse.

      – Le fait qu’il y ait d’autres sujets qui soient sujets à insultes / à discriminations.

      On est bien d’accord.
      Après, je pense franchement pas qu’on puisse se contenter d’un truc super vague genre « discriminer c’est caca », pour régler le problème.
      Et oui, je pense que ça passe par des sensibilisations différenciées sur ces divers sujets.
      Et oui, le sujet de l’homophobie reste tabou. Aussi parce que ça touche à un autre tabou, celui de la sexualité.
      Et oui, en particulier sur ce sujet, c’est nécessaire d’avoir des personnes qui sont OK d’aborder ce sujet, qui ne sont pas mal à l’aise.
      Alors ouais, balayer du revers de la main ce besoin, spécifique, de pouvoir discuter ouvertement de ce sujet, c’est carrément à chier, et surtout c’est carrément dangereux…

      – Pour ce qui est de l’hétéronormativité

      Honnêtement, je trouve un peu malvenu pour vous, hétéro (j’imagine ? du moins c’est ce qui transparait de votre post) d’évaluer le fait que « c’est pas si grave ».
      L’hétéronormativité, elle fait le lit de l’homophobie. Et elle fait aussi le lit de toute la difficulté qu’il y a à dire simplement « ouais, je suis homo ».
      Parce que oui, les gens confondent « norme statistique » (oui, la majorité des gens sont hétéro) et « normalité »…
      Et dans notre société, être hors de la norme statistique, c’est être « anormal », avec tout ce qu’il y a de jugement moral crasseux là autour.

      Alors ouais, c’est important de sortir de cette vision là. Vraiment.

      Ca n’est pas un « caprice », ca n’est pas « de la parano » (j’vais pas partir ici sur le fait d’éviter d’utiliser les troubles psy à tout va pour discréditer le propos des gens… Mais ouais, ça serait bien d’éviter, un peu), ça n’est pas « surréagir ».
      C’est VRAIMENT quelque chose d’important pour sortir de ce regard moral sur « l’anormalité » de l’homosexualité.
      Et c’est juste vital, en fait, pour pas mal de gens. Pour juste pas crever.
      Parce que oui, l’homophobie tue.
      Que ca soit par les crimes homophobes, ou par le suicide de (beaucoup trop) nombreuses personnes homosexuelles.

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  6. J’ai bien compris votre réponse et suis désolée de vous dire que c’est là-dessus que vous allez perdre votre combat. Car autant je, et bcp de personnes sont ouvertes sur le thème de l’homosexualité, autant lorsque l’homo veut « nier » l’hétéro pour prendre le place, alors là ça ne va pas aller. Ce n’est pas parce que vous souffrez de l’homophobie de certains que ça change la donne, l’hétérosexualité est la norme point barre ! Et vouloir nier celà, c’est nier que vous avez un nez au milieu de la figure. Nier celà, c’est la personne sans jambe qui dit que maintenant le norme olympique c’est les jeux paraolympique. NON ! Il y a des gens hétéro, il y a des homo, tous ont leur place dans la société, mais pas au détriment l’un de l’autre. A nouveau je ne pense pas que c’est en attaquant sur ce biais là que vous allez arrêter l’homophobie, mais vous allez la renforcer. Je ne suis pas homophobe, mais quand je lis celà,ça me donne envie de me battre contre vos idées au risque de tout rejeter, je me battrais pour garder ma place d’hétéro. ! Alors battez-vous contre l’homophobie en apprenant le respect aux autres, le tact, mais pas en voulant nier des réalités. (pour info, je suis une maman donc oui bien hétéro et j’adore ça, mais avec le coeur bien ouvert sur les gens homosexuels qui peuplent ma vie)

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    1. Marielle, je vous conseille de bien relire l’article, car il n’y est nul part question de nier les hétéros et de prendre leur place. Mais de s’indigner de l’attitude de certaines personnes face à l’intolérence.

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      1. Alex, moi quand je lis que l’hétéronormativité est un problème, je me sens niée. c’est ma perception des choses….. Et lorsqu’on veut combattre l’intolérance par de l’intolérance ça me fait réagir.

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      2. Mais QUELLE intolérance ?

        Sérieusement, trouvez moi un exemple, un seul, dans notre société, où être hétéro est un désavantage et une source de stigmatisation ?

        Vous êtes discriminée à l’embauche parce que vous êtes hétéro ?
        Vous avez dû cacher votre hétérosexualité à vos parents, à vos proches de crainte d’une réaction foireuse ?
        Vous risquez de vous faire insulter, casser la gueule, ou juste regarder de travers quand vous tenez la main de votre copain / mari dans la rue ?
        Vous avez l’impossibilité de vous marier ? D’adopter un enfant ?

        Non hein.

        Pour le coup, comparer l’effort – bien réel je ne le nie pas – de combattre en soi cette tendance à mettre l’hétérosexualité comme pré-supposé de base quand on rencontre une personne, et d’adapter un tant soit peu certaines manières de s’adresser aux gens pour que les personnes homosexuelles puissent être véritablement considérées comme n’étant pas « anormales », mais simplement comme étant minoritaires en nombre, sans pour autant être invisibles…
        Aux discriminations et violences (psychologiques, mais aussi physiques) subies par les personnes homosexuelles, quotidiennement, dans notre société…

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    2. Personne ne parle de nier la réalité qui est qu’il y a + de personnes hétérosexuelles que de personnes homosexuelles, hein…

      Ce dont je parle, c’est que les gens ne confondent plus « norme » (=norme statistique, qui est une simple constatation du nombre, sans regard moraliste sur la question, et sans invisibilisation des personnes qui sont en minorité) et « normalité » (qui est une notion morale).

      Tiens, j’vais prendre un autre exemple qui n’a rien à voir, mais qui il y a quelques siècles, voire quelques décennies, était encore source de stigmatisation, et qui à l’heure actuelle est devenu une simple histoire de norme statistique).

      Quand vous voyez quelqu’un, est-ce que vous vous dites d’emblée « cette personne est droitière ? ».
      Non, j’imagine, n’est ce pas ?

      Si vous avez à apprendre à écrire ou à dessiner à un enfant, vous allez lui demander s’il est droitier ou gaucher, n’est ce pas ? Histoire de savoir si vous allez lui coller le stylo dans la main droite ou dans la main gauche.

      Pourtant, la majorité des gens sont droitiers.

      Et il y a quelques siècles, être gaucher.e était encore vu comme quelques chose de mal.
      Et les enfants qui l’étaient étaient encore perçus comme « anormaux », et il convenait de leur « apprendre à être droitiers ». (pour l’anecdote, du haut de mes 38 piges, j’ai encore eu une prof de « travaux manuels » à l’école qui me faisait une croix au stylo sur la main droite « pour que je me rappelle quelle main je devais utiliser » parce que je suis ambidextre et que ça la perturbait visiblement beaucoup que je couse un coup de la main droite, un coup de la main gauche).

      Et en remontant encore plus loin dans le temps, les gauchers étaient carrément cramés sur les buchers aux cotés des sorcières, le fait d’utiliser sa main gauche étant considéré comme
      preuve d’allégeance au diable, la main droite étant « la main de dieu », la gauche étant « la main du diable ».

      C’est exactement ça, « partir de la norme statistique pour en faire une normalité morale ».

      Et c’est exactement ça, « l’hétéronormativité ».

      Et c’est exactement pour ça que oui, il est important que les gens aient bien gravé dans leur crâne que les gens peuvent être en couple avec une personne du genre opposé OU avec une personne du même genre qu’eux, pour sortir de cette « norme morale » qui fait autant de tort aux personnes homosexuelles.

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    3. Chère Marielle,
      Vous me donnez l’impression d’avoir peur que l’on vous sorte de votre normalité ! Est-ce que vous trouvez normal qu’on dise « ils » quand il y a trois femmes un homme dans un sujet quelconque ? Pourtant la terre est peuplée en majorité par les femmes !
      Norme ( définition Petit Robert): Type concret ou formule abstraite de ce qui doit être.
      Étant donné le nombre d’hommes et de femmes qui depuis des lustres cachent leur orientation amoureuse et sexuelle réelle, allez savoir ce que serait la norme!
      Dans la discussion qui nous anime, la norme a toujours été une facilité humaine, celle de ceux qui ont peur de l’inconnu et des changements !
      Ah et … si jamais je suis mariée et mère de famille. Mais en même temps je suis noire alors si ça se trouve ma norme est embrouillée par le voile sombre teinte ma peau.

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      1. Chère Sylvie, vous parlez de règles de grammaire, moi de biologie et Laurence de société. Chacun son point de vue. Ah… et à 50 piges, non je n’ai pas peur qu’on me sorte de la norme. J’ai dit ce que je pensais de certains propos qui me semblaient démesurés. Que chacun mène ses combats comme bon lui semble. Bonne soirée.

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  7. Apparemment on ne se mettra pas d’accord sur ce terme d’hétéronormativité puisque moi je fais bien la distinction sur le fait que l’homosexuel n’est pas quelqu’un d’anormal d’ailleurs dans mon premier poste j’avais bien insisté là-dessus.
    Et pour prendre un autre exemple, Je continuerai à dire bonjour Monsieur ou Bonjour Madame, sans dire, Bonjour Monsieur ou Madame (on ne sait jamais ça peut être un transgenre et je ne dois pas le stigmatiser, et il ne doit pas se sentir rejeté…..) C’est là que je dis faut pas aller trop loin…. bref !

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  8. «  » »Pour le coup, comparer l’effort – bien réel je ne le nie pas – de combattre en soi cette tendance à mettre l’hétérosexualité comme pré-supposé de base quand on rencontre une personne, et d’adapter un tant soit peu certaines manières de s’adresser aux gens pour que les personnes homosexuelles puissent être véritablement considérées comme n’étant pas « anormales », mais simplement comme étant minoritaires en nombre, sans pour autant être invisibles…
    Aux discriminations et violences (psychologiques, mais aussi physiques) subies par les personnes homosexuelles, quotidiennement, dans notre société… «  » »

    Vous savez Laurence, moi je suis ronde, et vous croyez que je n’ai pas de discrimination ? vous croyez que quand je vois certains regards, les jours où dans ma tête je ne me sens pas bien, je ne me dis pas pffff regard de merde il, elle me regarde de travers parce que je suis grosse ? vous croyez que quand certaines personnes me rencontrent et me disent eh ben dis donc toi tu te portes bien, ça me fait plaisir ? vous croyez que quand je vois un ascenseur minuscule je ne me dis pas ouille j’espère qu’on va tous rentrer ? vous croyez que lorsque je vais au restaurant en famille et que tout à coup une des personnes dit, non laisse untel venir sur le banc il est moins gros que toi…. ça fait plaisir ? ….. on a tous des points de discrimination.
    Est-ce que je suis en train de réclamer que plus personne ne doit regarder l’autre sous peine qu’il voit peut-être que je suis grosse et que du coup je vais me sentir dévalorisée ? Est-ce que je vais empêcher de parler de régime car moi je suis grosse ? est-ce que je vais empêcher de parler de problème d’hypertension car ça peut me ramener à moi… ? Parce qu’à part ça y’a des gens qui ne me voient pas en tant que grosse mais en tant que sympa, cool, mignonne. Parce qu’il y a des gens qui m’appellent « la belle » (ouais je sais j’ai des aveugles dans mon entourage ;-)….
    J’essaie donc de m’accepter telle que je suis et c’est déjà beaucoup. Des jours mieux, des jours moins bien, mais c’est en aucun cas en voulant changer à tout prix la norme que je vais me sentir mieux.
    Ce n’est pas parce que vous aurez fait enlevé le mot hétéro du vocabulaire que ça ira mieux, vous êtes et serez toujours homo, c’est comme ça, c’est un fait, vous rencontrerez des gens bienveillants et des gens « méchants » vous rencontrerez des gens avec de la sensibilité et d’autres qui n’en ont aucune, et vous devrez faire avec, mais ce n’est pas parce que vous lutterez contre l’hétéronormativité que le monde sera lisse et beau.

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  9. Vous voyez Alex, quand je disais faut pas combattre l’intolérance par de l’intolérance c’est tout à fait ça……….certains traitent les autres d’anormal…. d’autres traitent les autres de cons………… tant que l’on sera dans le jugement de l’autre ce sera comme ça. Le monde est fait d’injustice….. A nouveau, je ne dis pas que vous ne devez pas vous battre pour vous faire accepter, mais pas en critiquant les autres qui ne comprennent pas, pas en voulant enlever la norme….. mais juste en montrant que vous êtes des personnes à part entière (pour ceux qui en douteraient) avec un coeur. Et vous n’êtes pas mieux que ceux que vous critiquez en acceptant pas que dans leurs différences ils ne pensent pas comme vous. Parce que dans ce cas précis, c’est juste deux êtres bourrés d’incompréhensions qui se tapent contre.

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    1. Mea culpa. J’avoue être allergique aux racistes, aux xénophobes, aux fachots aux nazis, aux sexistes, aux homophobes, et aux personnes qui font passer leur profit avant les êtres vivant et la planète. (pour résumer : les cons).

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  10. Encore un petit mot à toutes les personnes qui marginalisent l’homosexualité sous prétexte de raisons biologiques. Pouvoir procréer ne justifie pas notre existence et notre bien fondé dans la société, ainsi que dans l’équilibre naturel. Car si la reproduction était notre unique raison d’être, que devrions nous penser de toutes les personnes qui ne font pas d’enfant.
    Merci aux personnes qui prétendent connaître le sens de la vie de répondre à cette question.

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  11. Et voilà, on met un article très interressant et dans la partie commentaire, cela part en catastrophe. Au moins, c’est moins choquant que les commentaires sur Youtube et il y a rarement de commentaires du genre « Cet article est tellement nul que j’ai perdu plusieurs minutes de ma vie » ou « Venez consulter mon blog, je parle de la mode » ni de gros mots et de faux jugements utilisés à la va-vite et au moins, on fait attention à l’orthographe, on ne dit pas juste « Je n’aime pas » et on ne donne pas l’impression de se dire ou on ne se dit pas « Puisque je ne vois pas la personne qui met ce commentaire et/ou je ne sais pas qui elle est, je peux me permettre de l’insulter et même de dire des propos sans fondement ». Mais quand il s’agit de l’éthique, j’ai l’impression que c’est pareil.
    Je suis hétérosexuelle (je n’ai jamais eu d’expérience amoureuse mais je me vois plus dans une relation amoureuse entre homme et femme plutôt qu’entre deux femmes), donc je ne peux pas prendre la parole des concernés. Par contre, je peux la partager et essayer, pour certains, de traduire plus « simplement » ce que veulent dire certains d’entre eux. En plus, je me sens indirectement concernée par cet article même si elle n’a rien à voir avec moi.
    Dès qu’elle a parlé de l’hétéronormativité, elle ne nous (les hétérosexuels) a pas insultés. Elle a juste dit la vérité : juste à cause de la norme spécifique, beaucoup de ceux qui sont dans cette norme (ici il s’agit de nous les hétérosexuels) confondent la norme spécifique et la normativité et donc n’acceptent que leurs semblables et regettent ou essaient de changer ceux qui sont « trop » différents de nous.
    Et c’est là où je voulais en venir en disant que je me sentais indirectement concernée par cet article. Je suis autiste. Je sais ce que certains d’entre vous (les blogueurs) vont me dire et c’est vrai que cela n’a rien à voir avec l’homosexualité. Par contre, cela a à voir avec la normativité, comme tous les minorités présents sur la Terre. Selon les statistiques, 1% de la population est autiste (sans compter ceux qui n’ont pas encore été désignés autistes et il n’y a pas que les adultes), donc il y a moins d’autistes que de neurotypiques (une façon pour les autistes de désigner les autres personnes). Mais est-ce que cela veut dire qu’on doit dénigrer les autistes ? Non. Et pourtant, il y a encore des gens qui utilisent le terme « autiste » comme une insulte. Et c’est à peu près la même chose pour les schizophrènes, les maniaco-dépressifs (les bipolaires), les trisomiques, les personnes ayant un trouble dys, les noirs en France (il me semble), les gauchers (même si je ne sais pas s’il y a encore des insultes les désignant)… Bref, pour TOUTES les minorités, sans exception. Pourtant, je ne peux pas dire à n’importe qui que je suis autiste sans risquer des remarques ou des questions comme ceci : « Mais comment tu fais ? Tu es autiste mais tu n’es pas idiote » (ce qui est un faux compliment), ou des insultes et des faux jugements, voire même d’aller jusqu’à devenir un bouc émissaire (pour les personnes qui ne savent pas ce que c’est, ce sont des personnes à qui on regette toutes les fautes) ou jusqu’à être harcelée (pour moi, ce sont des cas similaires aux mêmes conséquences).
    J’ai une critique constructive à faire sur cet article mais vous faites comme vous voulez, Lau. Je suis sûre que vous voulez que ce blog soit accessible aux enfants et aux adolescents comme aux adultes. À propos de la caricature que vous avez mise, elle ressemble beaucoup à celles qu’on trouve dans beaucoup de journaux et de dictionnaires et qui sont pour les adultes. Vous pourriez peut-être mettre une autre image (au moins une caricature qui est adaptée à notre âge et qui ne donne pas l’impression à un groupe de se sentir discriminé même si elle n’a pas été condamnée par la Loi).
    J’ai aussi des questions à vous poser. Pourquoi avez-vous parlé d’Oskar comme si c’était un jouet alors que c’est un homme politique ? Je suis d’accord pour une comparaison, mais les métaphores m’ont fait prendre au premier degré cet argument même si je l’ai trouvé étrange (je sais que c’est idiot de ma part). Et quel(s) est/sont le(s) rapport(s) entre le sujet de l’hétéronormativité et de l’homophobie et une phrase disant qu’une adolescente traite son camarade de « tapette » parce qu’il « marche comme une fille » (une phrase dans laquelle il me semble qu’il y a des incohérences) ?

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    1. J’avoue que je me suis un peu trompée sur la normalité, c’est-à-dire sur les normes sociales, et je suis désolée si j’ai trompé des lecteurs sans le vouloir. En fait, il y a deux formes de normes sociales : les normes formelles, comme par exemple les lois ; et les normes informelles comme les coutumes, les habitudes et la mode, qui varient selon les pays et qui nous définissent ce qu’est une « personne normale ». Nous nous devons tous de respecter les normes formelles, par contre, nous ne sommes pas obligés de respecter les normes informelles même si notre société individualiste française essaie de nous le faire croire. Je ne dis pas que tous ceux qui souhaitent respecter ces normes sont des méchants (en plus nous sommes ou nous avons presque tous été comme cela). Mais quand nous ne respectons pas toutes les normes informelles, et quand bien même nous ne respectons aucune norme informelle, soit cela est toléré, soit nous sommes <>, c’est-à-dire insultés en raison de notre ou de nos différences, exclus socialement, rejetés, voire même harcelés, et tout cela n’a rien de normal.
      Et j’ai une question qui n’a rien à voir avec l’article, Lau. Je me suis abonnée à votre blog parce que j’admire vos articles, mais vous, pourquoi vous êtes-vous abonnée à mon blog ?

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    2. J’ai parlé d’Oskar comme d’un jouet dans la mesure où, comme un jouet qui a un nombre limité de messages enregistrés, il est tellement prévisible qu’on peut deviner à l’avance quels vont être les propos (en général : racistes, homophobes, islamophobes, xénophobes…).

      Du coup, quand il est invité à une interview quelconque, ça me donne toujours l’impression que le journaliste appuie sur un bouton, et que la réponse enregistrée se débite automatiquement…

      D’où ma comparaison.

      Mais c’est sur qu’elle n’est pas très claire pour quelqu’un ne connaissant pas forcément la politique Suisse, et donc ne connaissait pas le coté ultra stéréotypé et répétitif des propos du personnage ^^

      Pour la caricature, j’avoue qu’elle me satisfaisait moyennement aussi. Je cherchais quelque chose qui représente Oskar Freysinger sans avoir à avoir sa tronche sur mon blog, parce que berk, c’est vraiment un personnage que j’ai en horreur.
      Mais c’est vrai que si j’avais pu ne pas prendre une caricature de presse je l’aurais fait, mais je n’ai rien trouvé d’autre.

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      1. D’accord, je comprends mieux.
        Et au fait, si j’avais demandé le rapport entre l’hétéronormativité et l’homophobie et une phrase de votre article, c’est parce que je voyais mal une fille insulter un garçon parce qu’il marche « comme une fille » vu que beaucoup de garçons disent que nous faisons quelque chose « comme une fille » pour nous insulter et montrer leur sexisme. Mais quand j’ai recherché la définition de tapette, j’ai découvert que c’est une manière péjorative de désigner un homosexuel, donc que c’est une insulte homophobe. Superbe, les termes qu’on utilise dans le monde, bravo (pour ceux qui ont du mal à détecter l’ironie dans l’écrit, cette phrase est ironique) !
        En plus, ce genre de phrases montre que beaucoup de personnes que les hommes homosexuels sont forcément comme des filles. Bon, je n’ai rien contre les transgenres ni contre les transsexuels, mais un homosexuel n’est pas forcément transgenre et un transgenre n’est pas forcément homosexuel. En plus, supposer qu’un homme est homosexuel juste parce qu’il porte des vêtements criardes (cela fait partie des stéréotypies sur les homosexuels), c’est comme si je voyais un enfant en train de hurler et de faire un caprice et que je me dis qu’il est forcément autiste. Ici, l’autisme n’a plus rien à voir avec le sujet, mais vous voyez ce que je veux dire.

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      2. Désolé d’avoir oublié un mot. Au moins, je n’ai pas fait l’erreur de mettre un mot entre guillements français. « En plus, ce genre de phrases montre que beaucoup de personnes croient que les hommes homosexuels sont forcément comme des filles. » Bon, j’ai mis filles mais j’aurais pu mettre femmes à la place.
        Et à propos de mon précédent commentaire, il était censé avoir le mot « punis » entre guillements dans la phrase « Mais quand nous ne respectons pas toutes les normes informelles, et quand bien même nous ne respectons aucune norme informelle, soit cela est toléré, soit nous sommes , c’est-à-dire insultés en raison de notre ou de nos différences, exclus socialement, rejetés, voire même harcelés, et tout cela n’a rien de normal. » mais j’ai sans doute commis l’erreur de mettre le mot entre guillements français. Je ne comprends toujours pas ce bug.

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    1. Aucun souci, j’en fais aussi, des fautes hein ^^

      Et je me suis abonnée à ton blog parce que les thèmes que tu abordes m’intéressent, et que du coup ça me permet d’avoir les notifications des nouveaux articles pour les lire au fur et à mesure 🙂

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  12. Après avoir lu un article d’un autre blogueur militant, j’ai fait des recherches sur le mot « transsexuel », et bien que maintenant beaucoup de personnes utilisent ou avaient utilisé ce terme pour parler de personnes qui ont changé de sexe par le biais d’une opération chirurgicale spéciale, il a été utilisé par les psychiatres pour parler de « trouble de l’identité du genre » parce qu’autrefois, se sentir comme un garçon alors qu’on est une fille ou comme une fille alors qu’on est un garçon était considéré comme pathologique et parfois comme psychotique tout comme l’homosexualité était autrefois considéré comme une maladie mentale, et c’est encore utilisé par certains psychiatres qui le croient encore. Donc, ce terme est transphobe. Je vais citer la seule utilisation de ce terme que j’avais fait dans un de mes précédents commentaires. « Je n’ai rien contre les personnes transgenres ou transsexuels » Peut-être que l’emploi du terme « transsexuel » a quand même blessé révolté bien des lecteurs transgenres. Si c’est le cas, je suis désolée.
    Et vous pouvez très bien être homosexuel et transgenre en même temps. C’est juste que je trouve idiot de penser que tous les hommes homosexuels sont féminisés et que toutes les femmes homosexuelles sont masculinisées.

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    1. Ben le fait de mentionner « transgenre ou transsexuel » me parait plutôt pas mal inclusif, à vrai dire.

      Parce que de fait, il y a des personnes qui se définissent elles-même comme « transsexuelles ».

      Le fait de mentionner les deux termes, au contraire, je trouve ça pas mal.

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      1. Cela me rassure, merci. En plus, quand j’ai utilisé ce terme, ce n’était pas dans une intention transphobe. Mais il y a quand même des personnes transgenres qui ne tolèrent pas ce terme, donc je ferais quand même bien attention à certains termes qui risqueraient d’être mal interprêtés et qui pourraient me faire passer pour quelqu’un de x-phobe ou de x-iste.
        En même temps, je suis aussi prudente quand je raconte certains de mes vécus pour ne pas être étiquetée à tort comme étant une personne discriminant au moins un groupe de personnes, du coup, je préfère aussi ne pas utiliser certains termes ou être prudente dans l’utilisation de certains termes. Je suppose que vous connaissez cela.

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      2. Je pense que c’est surtout mega problématique D’IMPOSER le terme « transsexuel » à une personne trans qui ne s’y reconnait pas.

        Par contre, j’avoue que j’ai un peu de mal avec la diabolisation absolue de ce terme, genre « arrachons cette page du dictionnaire ».

        Dans le sens où des personnes s’y reconnaissent, vivent effectivement leur dysphorie comme une pathologie, et cherchent de l’aide médicale pour en guérir.

        Que ce parcours et cette définition soient ultra violentes quand on l’impose à toutes les personnes trans : je suis bien d’accord.

        Par contre, je trouve mega violent aussi vis à vis des personnes qui se reconnaissent dans le terme « transsexuel » de le diaboliser complètement.

        D’où le fait que je trouve plutôt chouette le fait de formuler « transgenre ou transsexuel ».
        Parce que ça laisse la possibilité de s’auto-définir avec un choix ouvert, quoi.

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  13. Je vous comprends un peu. Je ne voudrais pas imposer un terme qui désigne une minorité à une personne qui fait partie de cette minorité mais qui ne se reconnait pas dans ce terme, mais j’ai aussi un peu de mal avec le « arrêtez d’utiliser le terme « transsexuel » pour nous désigner ». Par contre, je ne comprends pas pourquoi il y en a qui considèrent leur genre non conforme à leur sexe comme une pathologie. Je n’ai rien contre eux, mais je vois plus le genre comme une partie de notre identité qui n’a pas nécéssairement à voir avec notre sexe.
    Mais nous devrions peut-être changer de sujet ? Ce sujet m’intéresse, mais je ne suis pas concernée et je ne me connais pas trop en transidentité. En plus, vous y connaissez mieux que moi, c’est certain.

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