Harcèlement de rue : et si on élargissait un peu le regard ?

Quand on dit « harcèlement de rue », y compris dans des discussions entre féministes, dans un bon 90% des échanges, on parle d’une situation comme celle ci :

Germaine est « socialement reconnue comme jolie », et des relous se sentent en droit de l’interpeller avec des approches sexuelles subtiles (« Eh, tu baises, tu suces, t’es booooonne »), ou de la peloter, tripoter, agresser physiquement.

C’est vrai, Germaine est victime de harcèlement de rue, et c’est une situation qu’il faut dénoncer, qui doit changer, qui doit bouger !

Mais par contre, on entend très rarement parler de la situation inverse :

Gertrude n’est PAS « socialement reconnue comme jolie », parce que Gertrude est grosse, que Gertrude est une personne trans, que Gertrude est handicapée, que Gertrude a un look hors norme.

Et souvent, quand Gertrude parle du harcèlement de rue, on lui laisse quand même un peu entendre qu’elle peut pas trop comprendre, parce qu’elle est pas « dans le viseur » des relous, vu qu’elle n’est pas « socialement reconnue comme jolie », avec son gros cul, sa mâchoire trop carrée, son handicap ou ses fringues de merde.

Et on se dit que quand même, là dessus au moins, Gertrude ne se fait pas trop emmerder.

Et là, Gertrude (ou alors appelons la L’Eau Rence, tiens, avec son « obésité morbide » et ses quelques poils au menton, ses cheveux incoiffables et ses goûts vestimentaires aléatoires), elle ricane, mais elle en a un peu sa claque.

Alors L’Eau Rence, elle prend sa plume son clavier, et elle pousse un petit coup de gueule : le harcèlement de rue, c’est aussi se faire insulter dans la rue ou dans le bus, se faire traiter de manière récurrente de gros tas, de grosse moche, de ci ou de ça.

Parce que c’est la même logique : notre bonne vieille société (patriarcale, normative à souhait) donne le droit à Quidam Lambda, croisé dans la rue ou dans le bus, d’avoir une foutue EVALUATION sur ton corps. Et de faire profiter la planète entière (ou le bus entier, c’est déjà bien assez merci !) de cette évaluation.

Tu es baisable ou tu ne l’es pas, tu es bonne ou tu es un thon, tu es belle ou tu es moche, « Mademoiselle vous êtes charmante » ou « Mate le thon, là, t’imagines avoir ça dans ton pieu ? », l’idée est la même : la société, et principalement les éléments masculins de la société, a un droit de regard sur ton corps.
Et si tu as l’audace de sortir de chez toi (merde quoi, tu pourrais faire tes courses sur internet et travailler à domicile, hein, tu sors de chez toi, faut que tu assumes, viens pas nous faire chier à te plaindre quand on t’emmerde !), tu es exposée à ce regard.

Ce qui est un peu amer, c’est que même entre femmes, même dans le « milieu féministe », y a certains harcèlements de rue qu’on oublie un peu de dénoncer, de pointer.

Alors oui : Je suis grosse, je mets des jupes longues et des jeans, je me fais plus souvent emmerder pour se foutre de ma gueule que pour me baiser (quoi que ça arrive aussi, faut pas croire !), et j’aimerais bien que la lutte contre le harcèlement de rue ne nous oublie pas complètement dans l’équation, moi et mes « semblables ».

Signé : L’Eau Rence, Gros tas qui s’assume, mais qui aimerait bien qu’on lui lâche les basques dans la rue.

24 réflexions sur “Harcèlement de rue : et si on élargissait un peu le regard ?

  1. En fait, tu subis une double oppression : en tant que femme, on te rappelle que l’espace public n’est PAS à toi, et ça fait un combo avec la grossophobie (et les gens sont très décomplexés avec ça). Bonne pioche! 😀

    Bref, pour ma part, j’utilise l’expression « harcèlement sexuel de rue », justement pour éviter les « Mais tout le monde subit des remarques » (=> donc si tout le monde en subit, ça veut dire que personne n’en subit quoi, bref).

    Je connais le topo des groupes de mecs qui parlent de toi comme si t’étais pas là en jugeant de ta baisabilité, c’est juste horrible, une solitude absolue, et le pire c’est que tu te sens coupable…

    Bref, je ne sais pas qui où quand quoi on t’a dit « t’es pas concernée y’a que les canons de beauté validés qui sont harcelées » mais c’est bien cheum…

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    1. Au delà des personnes qui ont explicitement ou par gros sous entendu dit que « Je peux pas vraiment comprendre le harcèlement de rue vu que je suis grosse », il y a aussi toute la démarche de sensibilisation au harcèlement de rue… qui tourne toujours, toujours, autour des femmes minces, blanches, valides et cis. C’est le modèle récurant de toutes les campagnes de sensibilisation, quoi.

      Genre les autres, pas besoin d’en parler, vu qu’elles se font pas harceler.

      Ben euh… Si. On se fait harceler aussi, pour de vrai.

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  2. Une copine m’a fait le coup il y a peu : « Non mais toi le harcèlement de rue ca ne te concerne pas, t’est tout de même pas très bonnasse. » Sur le coup j’ai pas su quoi répondre.
    Merci pour ce texte L’Eau Rence.
    Sororité

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    1. « Non mais toi le harcèlement de rue ça ne te concerne pas, t’est tout de même pas très bonnasse. » La preuve que oui, justement, et qui plus est: vous êtes également concerné par le harcèlement de salon. Par les copines. Que du bonheur.
      Il faut ne jamais avoir marché dans la rue avec une personne au look atypique pour croire que le harcèlement de rue ne concerne que les femmes cis blanches et minces. Personnellement, j’ai vécu principalement deux sortes de harcèlement de rue: sexuel (en temps que bombasse) et crétin (en temps que bombasse, oui, mais complètement goth avec une cape et des jupes inspirées XIXème, et donc trop bizarre pour être draguée). L’un dans l’autre, je ne dirais pas qu’il est plus exaltant d’être traitée de salope que de vampire. Et réciproquement. C’est juste exactement la même merde.
      D’ailleurs, pour ce que j’ai vu à l’œuvre, les rondes se font traités de mal baisés aussi fréquemment que les minces. La différence essentielle étant que dans un cas ça commence par du bodyshaming et dans l’autre par des commentaires à caractère sexuel.

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      1. Merci ladymarwina pour ton message. Comme toi j’ai connu plusieurs type de harcèlement de rue. Ca à commencé vers 12-13 ans (en fait quant j’ai peu sortir sans les parents ou sans adulte) et jusqu’à mes 20 ans c’était du harcèlement de type « drague ». Après je me suis rasé la tête et là les mecs me donnaient du « t’es trop moche ». Une fois c’est une voiture de flic qui me coupe la route sur un passage piéton et me crient « gros thon » et redémarrent en trombe. J’avais vraiment du leur faire peur a ces petits poulets.
        Depuis j’ai un look un peu butch et les gens me prennent des fois pour un homme. Deux ados m’ont sorti un jour « tu devrait finir ta transition, tu ressemble à rien » pour que tu voie le style. Comme je ne suis ni gouine, ni trans c’est assez comique et révélateur de la bouilli que les gens ont dans la tête. Et pour le style gothique tu devait avoir la classe, ce style m’a toujours attiré mais j’ai jamais osé adopté le look complet. Je pense m’y mettre quant je serais plus vieille pour avoir un style de sorcière et envoyer le mauvaise oeil (avec ma canne à tête de mort et mes immense griffes noires) aux hommes qui me ferons chier dans la rue. hihi *rire démoniaque*

        Et pour le harcelement grossophobe je confirme, une amie me confiait qu’au supermarché près de chez elle, les employés font des bip-bip de camion en marche arrière quant elle passe devant eux. *soupir*

        Et d’instinct je pense que les femmes jugées trop maigres sont aussi harclées. Et je pense aussi aux vieilles dames; sur le marché près de chez moi les mémés sont assez méprisé par les commercant. Trop pauvres, trop lentes, trop seules… j’ai souvent assisté à de petites remarques blessantes adressé à ces femmes mais c’etait trop subtil pour que je puisse intervenir et tout ce que je pouvait faire c’est après avoir vu ca ne plus aller chez le commercant. Les vieilles dames ont n’en parle jamais mais il y a une grosse invisibilisation des femmes agées et des problématiques autour de ces femmes qui sont hyper pauvres, hyper seule et hyper vulnerable.

        bonne nuit et merci Lau pour ton blog.

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  3. Excusez moi… Mais je ne vois pas bien le rapport entre harcèlement de rue et « société patriarcale normative à souhait ». Je suis un homme et j’ai personnellement été élevé dans cette société là, ce qui ne m’empêche pas de respecter toutes les femmes.

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    1. Et bien… Tant mieux, j’ai envie de dire.
      Tant mieux si vous n’avez pas intériorisé le fait que l’homme a un droit de regard et de jugement sur le corps de la femme.
      Tant mieux si vous n’avez pas intériorisé le fait que dans la hiérarchie sociale, l’homme est supérieur à la femme, et donc, à ce titre, autorisé à lui manquer de respect.

      Tant mieux.

      Mais une analyse sociologique / sociale, elle ne s’arrête pas à « puisque moi je fais exception à ce fonctionnement, ça veut dire que l’analyse sociologique est fausse », hein 😉

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      1. Nan mais c’est n’importe quoi cet argument à deux balles. Comme si les femmes ne jugeaient pas les femmes, comme si les hommes ne jugeaient pas les hommes…. Ca n’a aucun rapport avec un « droit de regard » ou un quelconque patriarcat. Les hommes qui « harcèlent » les femmes sont dans la plupart des cas des hommes « sous-éduqués » ou « mal éduqués ». Ils ne connaissent pas les « bonnes manières ». Or ce sont ces « bonnes manières » qui sont normatives et on juge le harcèlement en référence à elles. Ce sont également ces « bonnes manières » qui résultent de la société patriarcale et qui dans le meme temps nous disent qu’on ne doit pas accoster une femme dans la rue. Votre féminisme à deux balle confond tout parce qu’il est obsédé par le patriarcat, et parce qu’il confond « patriarcat » avec « homme ».

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      2. Honnêtement, ramener un problème de société à des comportements individuels, c’est un peu le meilleur moyen de passer à coté du problème…

        Si c’était à ce point là des comportements isolés (et juste un problème « d’éducation individuelle », comment expliques-tu le fait qu’il y ait AUTANT – pas seulement ici – de témoignages concernant le harcèlement de rue ?

        Comment expliques-tu que ça soit le cas un peu partout dans le monde ?

        Comment expliques tu que les harceleurs soient aussi divers, de toutes couches sociales, de toutes origines, de tous âges ?

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      3. Non, vous n’avez pas compris. Je ne parle pas de comportements individuels, bien sur qu’il y a un problème social. Je dis que ramener cela au patriarcat, aux normes qui seraient imposées par le patriarcat, est un peu à côté de la plaque. Les « harceleurs » sont justement des gens déviants de la norme dominante (et patriarcale) qui impose aux individus un certain respect et une certaine distance vis à vis de l’autre (les « bonnes » manières qui impliquent de ne pas dire « t’es bonne » à une femme inconnue). Ce que je veux dire, c’est que vous tendez à normaliser un comportement qui me semble bien plus être un comportement déviant. Et ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui le font, mais simplement que le comportement n’entre pas dans la norme dominante.

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      4. Bon.

        Je vois ce que vous voulez dire, mais on va quand même pas être d’accord.

        Si on part du principe que le problème n’est pas un problème lié avec la société patriarcale :

        Pourquoi ce phénomène est quasi exclusivement masculin ?

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  4. Bonjour, je réagis par rapport à votre texte qui m’a interpellée. C’est rare d’avoir une autre version des faits. Pour moi, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Le harcèlement, je ne l’ai jamais vécu. Indifférence totale. Mais depuis quelques temps j’en entends beaucoup parler : télé, web, forums, connaissances,… Et du coup mon sentiment est ambigu. Je suis partagée entre une certaine rancoeur contre ces mecs qui se permettent d’émettre des jugements que personne ne leur a demandés, et une envie d’être moi aussi remarquée, un peu, dans la rue. Parce que ne pas être concernée ça veut dire quoi : pas assez bonnasse (le hard), pas assez mignonne (en plus soft), insignifiante? Je suis incapable de me mettre à la place des « harcelées », je me doute bien que ce que vous vivez est quelque chose de difficile, mais je suis piquée de jalousie. Alors vous vous doutez bien de mes réactions bêtes et stériles : « ah, encore une qui est trop jolie et qui se plaint », et aussi du fait que certains témoignages font mal à mon égo. Vous allez me dire : qu’est-ce qu’on s’en fout de ce que les gens (et souvent des mecs minables, il faut le dire) pensent, surtout qu’ils ont parfois des comportements dangereux, mais j’ai l’impression, peut-être fausse, qu’une majorité de femmes le vivent. Donc je ne me sens pas normale, pas assez bien pour être regardée dans le bus, dans la rue, pas assez femme pour attirer un seul regard. Je suis parfois remplie d’une frustration inexplicable d’être tellement transparente. C’était le témoignage d’un regard supplémentaire.

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    1. Ton témoignage est tout aussi intéressant et on en parle peu. Mais rassure toi, toutes les femmes ne subissent pas le harcèlement de rue, personnellement (n’étant pas dans les stéréotype de beauté) je ne subie ce harcèlement presque que lorsque je met une jupe/robe et/ou des talons…
      Lorsque j’ai mon jean mes baskets et mon t-shirt on ne fait que très rarement attention à moi (une fois, un vieux dans un arrêt de bus mais il était resté très courtois même si un peu bizarre x))

      Aussi cela dépend de où tu es, je sais que je ne subie du harcèlement sexuel que depuis que je vie dans une grande ville, lorsque j’étaie dans ma petite campagne j’avais juste droit de temps à autre à des remarques blessantes du au fait que je n’étais pas sociable et pas très jolie.

      Bref, je peu te dire que ça ne sert à rien d’envier ces filles qui sont « bonnes » et se font harceler alors qu’elles ne demandent rien à personne. Ou même les filles qui sont « banales » voir « moches » mais qui se font harceler quand même… Mets une jupe et balade toi dans les rues, passes dans une rue où des mec sont entrain de faire des travaux ou de skuater avec un groupe de pote et tu devrais au minimum avoir un matage de fesse… Dans le pire des cas un gars qui viendra te prendre violemment par le bras parce qu’il n’aura pas entendu ta réponse à son « bonjour mademoiselle » ou « tas un bon cul toi » ou encore « vient m’la sucer salope je sais que t’attends que ça »…..(désolée du stéréotype mais avec moi ou mes amies ça loupe jamais malheureusement! -__-)

      Bref bref bref, dans tout les cas je pense que l’indifférence est mieux, au moins on ne te juge pas, que ce soit « humm t’es bonne mademoiselle » ou « regarde moi ce gros thon, j’suis sûr qu’elle a jamais vu d’bite de sa vie » (toutes les phrases sont tirées de ma vie ou de celles d’amies proches)

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  5. Bonjour,

    Déjà un formidable article, oui c’est vrai que quand on n’est pas perçue comme « validée » physiquement par la société les gens ont du mal à croire que ça arrive.
    Et de mon vécu, de pas trop grosse mais à look atypique, c’est vrai que les insultes fusent. Mais aussi, quand un mec vient nous aborder pour nous draguer et qu’on refuse (même pas violemment), les fameuses répliques qui sous entendent que machin il est bien gentil de s’être intéressé à toi vu ta tête. Et que tu devrais être reconnaissante. Et puis accepter sa proposition (d’ordre sexuel la plupart du temps) comme si on n’avait pas le choix. Pas de choix. Parce que quand on sort du lot (comprendre des critères de normalité arbitraire fixés par la société) forcément on n’intéresse personne. Et ça c’est pénible aussi.

    Je me souviens d’un voisin, avec qui j’avais discuté après une rupture violente qui m’avait sorti « si tu te mettais plus en valeur et que t’étais plus normale, t’aurais du succès ». A l’époque sans être informée j’avais déjà trouvé sa remarque futile et désagréable. Voilà, la personnalité on s’en fiche, ce que je veux/voulais on s’en fiche aussi, le tout c’était que je plaise. Quitte à ne plus être moi-même.

    Je m’étale un peu, mais pour résumer, si on n’a pas les critères de la société sur soi, les harceleurs ont le sentiment de faire une faveur en t’adressant la parole, même si c’est pour insulter. Parce que c’est pour notre propre bien…

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  6. Merci pour ce texte très juste.

    Mais s’il te please, on ne « se fait » pas harceler, on ne « se fait » pas agresser. On est harcelé.e ou agressé.e, on n’en porte aucune responsabilité. Peut-être que ça fait pinailleur ma remarque, mais quand on change de manière de parler, ne serait-ce que sur cette expression-là, petit à petit on est de plus en plus bienveillant envers soi-même 🙂

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  7. Il faudrait finalement juste arrêter de juger les autres… Les gens se permettent de juger tout le monde, comme si chacun se sentait supérieur. Je ne suis jamais trop rentrée dans les cases et je pense avoir reçu autant de remarques sur mon style vestimentaire que d’avances répugnantes (dont un légendaire « tu viens chez nous, on te prend à deux ? », à huit mois de grossesse…). Du « t’es bonne » à « pute rousse » ou « tu pues la pisse quand il pleut ». Finalement, il y en a pour tout le monde, qu’on soit trop gros, trop maigre, trop blonde, trop pauvre, trop poilu ou trop légèrement vêtu… Je pense que les gens se sentent tellement mal dans cette peau qui ne correspond pas aux idéaux qu’on essaie de nous imposer qu’ils essaient de se rassurer en se disant supérieur. C’est triste.

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  8. Bonjour, je ne te connais pas et je suis tombée sur ton article complètement par hasard, mais je voudrais te dire merci et bravo. Bravo d’oser témoigner contre le harcèlement de rue et merci de parvenir à mettre des mots là dessus de façon simple et efficace.
    Bonne continuation

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  9. J’ai connue ça aussi malheureusement… descendre une rue avec ma meilleure amie pour se rendre d’un point A à un point B, on s’est fait traiter ouvertement dans la rue de sale pute bien fort par tous les mecs qu’on a croisé….Quand on a raconté ce qu’il s’était passé autour de nous en nommant le quartier où l’on se trouvait 90% des réponses étaient: ben en même temps c’est normal dans ce quartier faut pas vous étonner…
    Non mais bordel ! c’est quoi ces réponses? ça veut dire que si je veux me promener sereinement je dois cibler mes quartiers voir mes rues maintenant? Dans ce beau pays qu’est la france avec ses droits de l’homme et de la FEMME, je dois m’habiller comme un sac et éviter certains quartiers de la capital du PAYS pour pouvoir marcher en paix? JE dois me restreindre dans mes déplacements et mes envies pour ne pas me faire insulter?
    Et encore je n’ai pas nommé les agressions sexuelles subit dans le train et le métro…
    Alors merci d’avoir dit merde et oui je continuerai à me promener où je veux et à insulter les hommes qui m’insultent !

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